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La couleur des ombres

L’ensemble de mon travail se veut multi-sensorielle au travers d’une approche abstraite.

Plus que l’imaginaire, la démarche s'oriente vers la quête des sens.

1999 est l’année où la culture des arts Aborigène d’Australie m'interpelle.

La technique du point des communautés de Papunya au Nord de l’Australie influence mon orientation picturale. 

Sans reprendre exactement la technique ancestrale, l’intention réside à dévier la technique du pointillisme Aborigène vers une  construction de matrice en relief.

Mes compositions,  souvent monochromes, dessinent des cercles concentriques qui appuient la symbolique universelle de la figure ronde.

Ces créations vont déclencher au fil du temps un cheminement sensoriel tactile.

 

 « Toucher du regard » devient en 2009 le concept de ce singulier travail qui invite les voyants et les non-voyants à confronter les sensations visuelles des uns avec celles tactiles des autres.

L’interdit de toucher est levé et le braille s'invite dans mes compositions.

Les champs d’interprétation se démultiplient et élargissent l’approche picturale en général.

 

Toujours en quête de sens, le point bosselé va être détourné pour mettre à profit une construction d'effets dont l'idée est de valoriser les reflets de couleur.

Cette nouvelle phase, créée en 2016, s’intitule « La couleur des ombres ».

 

Quittant la texture peinture, le point évolue et se transforme en cercle relief.

Cet assemblage d'éléments a pour seul objectif de mettre en scène la réflexion des couleurs

Pour cela la lumière va jouer un rôle prépondérant.

Qu’elle soit naturelle ou artificielle, elle va agir sur les couleurs les plus vives et distribuer d’une façon

aléatoire une palette de reflets colorés.

La vision de chaque œuvre se métamorphose sans cesse selon les différentes intensités de la lumière

et selon la place occupée dans l’espace par le visiteur.

Le reflet devient le troisième élément du clair et de l’obscur.

Cette combinaison artistique vise à démultiplier la vision du spectateur afin que celui-ci puisse

découvrir son propre angle de contemplation pour s'installer dans l’éphémérité du présent.

Cette représentation concrète au travers d’une démarche abstraite, tend à rendre visible 

ce qui ne l’est pas toujours au premier coup d’œil : emmener le regard dans une brèche 

ou l’invisible peut devenir visible.

Le reflet est pour les couleurs ce que l’écho est pour les sons. (Joseph Joubert 1754)

Patricia Jean Drouart

patricia jean drouart

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